Les chats se cachent pour mourir
Il m'a fallu quelques heures pour commencer à savourer le début des vacances, trop stressée, trop énervée. J'ai trouvé cette première période de rentrée très difficile, malgré un mieux sensible par rapport au démarrage de l'an dernier au collège. Les difficultés se trouvent davantage sur le plan de l'organisation. Entre speeder le matin, speeder le soir, éviter de passer à l'orange à tous les feux au retour, se retenir de faire ou dire quoi que ce soit de grossier aux gens égoïstes ou dangereux sur la route car la petite est à l'arrière, prendre sur soi constamment en classe, négocier, expliquer, réexpliquer....avec les copies en pagaille, et surtout les préparations pour mes 5 niveaux (j'ai envie de dire: plus JAMAIS), la boule qui fait mal au creux du ventre, l'impression de plus en plus désagréable de ne pas être considérée par la hiérarchie, l'impunité donnée à certains CAS d'élèves....bref, j'ai besoin de souffler.
J'aimerais m'en foutre.
Dans ce contexte tendu de début d'automne, voire d'hiver si l'on se réfère à la météo du jour, notre petite chatte nous a quittés.
Cela fait 10 jours. Sans prévenir. Elle est là, sur le plaid du canapé, je la vois encore. Et elle disparaît, sans que je ne la voie partir.
Après l'hésitation à avérer son absence, les recherches, l'espoir, le miaulement que l'on croit entendre au loin, le coeur battant, les mille scénarios dans la tête, il faut se résigner. Penser qu'il y avait eu des signes, peu évidents, mais qui pourraient expliquer.
Cela fait 10 jours et je sens mon coeur qui se serre à cette pensée, la fatigue aidant ce sont aussi les larmes qui viennent.
Cela fait deux pertes cette année. Ce n'était pas qu'"un chat".
Il n'y a pas de petite peine, voilà ce que j'ai appris en 2012. Année de la lose.