Chant de printemps
J'ai tellement peu de temps...je cours à chaque instant, je viens si peu ici...
La question de maintenir le blog se pose, tout naturellement...
Je n'arrive pas à tenir un rythme, trop de boulot, alors que l'envie d'écrire et de partager est toujours là. Pas facile d'être une loque depuis 3 mois non plus !
Le bébé pousse bien, petit à petit. C'est fou comme le temps passe vite et combien on manque d'occasions pour se centrer un peu sur sa petite personne. Mais je ne suis pas trop frustrée, pas comme la dernière fois. Je me souviens, l'an dernier, avoir pleuré tant de fois de n'avoir plus ce temps pour moi offert par la première grossesse. Après, plus rien n'est semblable...Cette fois-ci, j'accepte le fait de me dire le soir: "tiens, j'ai à peine pensé au bébé aujourd'hui". C'est déjà peut-être lui faire comprendre qu'il arrive après, qu'il faudra suivre le rythme de sa grande soeur. (on se déculpabilise comme on peut)
Et pourtant...ce n'est pas rien tout ça, toute cette vie qui se prépare, ce bourgeon de petit être qui se développe. Ce n'est pas rien tous ces petits malaises qui continuent, qui vont et viennent. Maintenant, ce sont les chutes de tension, l'essoufllement déjà. Je prendrais bien une semaine pour moi, pour poser une main sur mon ventre, rêvasser et acheter un premier body. Dans un mois, j'aurai une écho supplémentaire et nous saurons si c'est une fille ou un garçon, même si il y a une chance que...(c'est aussi un moment où les anomalies précoces sont détectées, mais ça, c'est la partie stressante, je n'y pense pas)
Je suis sereine et pourtant pas dupe de moi-même.
Je sais que mon coeur cicatrise encore, que certains mots anodins me font mal. Et que surtout, mon inconscient joue bien son rôle, le petit coquin. Que je comprends le deuxième sens d'un mot au lieu du premier. Que je m'apprête à tout même si "il n'y a aucune raison d'avoir peur". Mon corps et mon âme ont encaissé quelque chose d'inoubliable, c'est écrit là ça ne partira pas...
Quand on me demande "c'est votre deuxième ?" j'ai une seconde d'hésitation. Oui et non...et puis zut, les deux.
Bon, je vous laisse...(et demain aprèm je retourne au collège, la barbe de chez barbe dediousse)
bon 'credi aux mamans du 'credi...!