(carreaux de ciment du musée de l'Ecole de Nancy,
(carreaux de ciment du musée de l'Ecole de Nancy, glycine de mon jardin, et mon salon rangé (ça n'est déjà plus comme ça...)
Je n'arrive pas à réaliser que les vacances tirent à leur fin. J'ai touché un paquet de copies (dans mon jardin, donc) et sinon rien...
Je ne sais pas si c'est le fait de tout oublier pendant les vacances qui fait que je tiens, je connais des collègues qui travaillent tous les jours un peu, moi je n'y arrive pas. J'ai essayé au début de ma carrière mais ça me mettait dans un tel état (crise de nerfs, après des crises d'angoisses terribles à en vomir) que j'ai jeté l'éponge. Le fait d'être au lycée ne fait qu'empirer le sentiment terrible de noyade qui m'envahit le jour de la reprise, parce que, vraiment, j'aurais dû faire davantage...mais tant pis. Et je me donne tant tous les soirs pour préparer mes cours que je pense avoir mon compte d'heures...et aussi, je sais qu'une fois que "ça roule", qu'on a pris ses marques dans l'établissement, dans ses "niveaux", on peut se permettre de lâcher du lest parce que les élèves ne voient finalement pas grand chose, et je deviens adepte du "less is more". Au collège, je ne faisais presque plus de photocopies, je pensais à des activités en autonomie au lieu de m'épuiser à tenir debout toute la journée devant mon tableau. Bon, là il faudra quand même plusieurs années avant que je ne puisse arriver à ça, mais j'ai bien l'intention de ne pas me laisser engloutir dans le trou noir du fignolage, du cours jamais "parfait". J'ai une collègue comme ça, elle ne fait que travailler. Je m'entends bien avec elle (c'est devenue une bonne copine, même, la seule donc si vous avez suivi), mais j'avoue que son implication personnelle me fait culpabiliser grave, sinon peur. Il faut que je sache quand même rapidement ce que j'ai envie de faire pour mes élèves et ce que je n'ai pas envie de faire. Leur proposer des devoirs de rattrapage en cas de notes pourraves, oui je fais. Leur donner des devoirs maison non notés, non. Passer 4h à chercher un document, non plus. 1h, oui, souvent...
Bon, j'arrête de parler boulot.
Ma mère est donc venue passer 24h à Nancy. On est sortis, au parc, dans le jardin, au musée de l'Ecole de Nancy. Je lui ai offert un livre de D.H. Lawrence, Fille perdue. Ne riez pas, je n'avais même pas réalisé le sens caché de ce titre avant de l'avoir acheté. Et ne riez pas à nouveau, l'autre ouvrage que je me suis offert par la même occasion est intitulé Résurection, de Christian Bobin. Le poids de l'inconscient, je vous dis (d'où je conclus que je suis en bonne voie pour sortir du tunne, terminer ma mue, que sais-je)
J'espère que son petit séjour ici lui a plu. Je ne sais jamais vraiment...mais elle est comme ça, je la prends ainsi. "ne pas donner aux autres des mots qu'ils ne disent pas", c'est pas ça ce que j'avais dit en gros, un jour ? Et je repense souvent aussi à ceci, Lolabelle, "il n'y a pas de chemin, pas de passé, ni de futur, il y a juste l'instant". Je donne trop de poids aux choses. Petit mémo personnel, comme un garde-fou.
Je m'arrête là, il faut que je réponde à vos messages !
A bientôt !