(photo sans aucun lien avec l'article mais je
(photo sans aucun lien avec l'article mais je n'aime pas ne pas en mettre une)
Je viens en vitesse par ici...
On est mardi, j'ai une heure de boulot à la maison, entre le dépôt des enfants à l'école et chez la nounou, et mon départ pour le lycée. Je déteste cette heure. Les 60mn filent, j'ai une boule au ventre qui finit par me faire mal, je n'ai jamais fini tout ce que j'aurais dû faire, je pense à mes classes et à ce que je dois dire dès le début de l'heure et à ce que je dois faire dès qu'ils font ça ou ça, pour pouvoir travailler. Je monte dans la voiture comme si j'allais à l'échafaud.
En discutant avec une collègue hier de mes terminale littéraire et de leurs notes faibles, j'ai eu des éléments de réponses sur pourquoi ça ne se passe pas si bien. Les L ne sont plus littéraires. Savent-ils seulement ce qu'est "être littéraire ?". Je fais le constat (amer, puisque j'ai du mal à comprendre) qu'ils ne lisent pas, n'ont pas envie de faire des efforts pour comprendre une notion abstraite, construire des analyses, se faire plaisir en approfondissant une idée. Etre curieux, vouloir progresser, acquérir des connaissances qui "ne rapportent rien", pour quoi faire? Oui, la marchandisation de la société s'est immiscée dans l'école, et ça fait mal (aux profs...). Ce qui m'énerve le plus, en fait, c'est que tout est de notre faute puisqu'ils ne se remettent pas en question une seule seconde.
J'espère que le cru 2015 sera meilleur.
La fatigue m'étreint et gonfle mes paupières. Gustave nous réveille toutes les nuits, à 2h40 hier et aujourd'hui, finit sa nuit agitée entre nous parce que je n'ai pas la force de rester debout avec les lui dans les bras à attendre un hypothétique rendormissement. Ca ne marche que rarement de toutes façons...
Il faut s'accrocher à l'idée que c'est transitoire. Puisque c'est la réalité. Il ira mieux bientôt.
Il est déjà l'heure que je mette mes papiers en ordre pour les ranger dans mes pochettes. Je vous quitte, j'espère à bientôt !