Nous enterrons 2014 demain. Forcément,
Nous enterrons 2014 demain. Forcément, intérieurement, on se fait la petite rétrospective...on reprend la partition depuis la première mesure, et les notes s'égrènent. Cette année, il y a eu beaucoup de staccato, de longs soupirs, des mesures de pause où il faut commencer à compter longtemps, longtemps...En fait, je crois que j'y suis encore, au beau milieu de cette mesure de pause interminable. Ce gros rectangle noir posé sur la troisième ligne de la portée. 2015 me fera rentrer à nouveau dans l'orchestre, apportera une réponse. Mes notes se fondront en harmonie dans celles des autres, en un même souffle....j'attends.
Je repense à plein de choses depuis quelques mois...J'ai des souvenirs qui me reviennent, parfois de très loin. Ils ont souvent un rapport avec les différents "commencements" que j'ai eus dans ma vie, parce qu'ils étaient les premiers jalons de ce qui se passe aujourd'hui. Je fais souvent le rêve que j'ai 18 ans et mon bac en poche, que je m'inscris en hypokhâgne (jusque là c'est l'exacte réalité)... et que je plante tout. Je ne supporte pas la pression, je ne supporte pas qu'on ait des exigeances démesurées (et dans mon rêve je ne sais pas qu'avec le recul on apprend qu'elles ne le sont pas tant que ça), je ne supporte pas la suffisance de cuistre de mes camarades.
Dans un autre rêve je prends ma voiture pour aller à un collège où j'ai bossé (pourquoi celui-là et pas un autre, mystère) et je me perds sur l'autoroute, je n'arrête pas de louper la sortie parce que je n'arrive pas à lire le panneau. Et quand une fois j'y arrive, j'évite de près l'accident mais la nuit tombe et je tombe en panne.Tombe. Tombe...
Merde j'avais pas réalisé le sens de mes mots, écrits juste là. Allez, 2014, on t'enterre demain.