Samedi comme un dimanche. J'ai l'impression que
Samedi comme un dimanche.
J'ai l'impression que le week-end commence vendredi, quand la pression retombe, que je rentre à la maison après avoir emmené les petits à l'école et chez la nounou. Je ne vais pas au lycée le vendredi, c'est ma journée à moi. Je me fais un thé, j'allume l'ordi, je feuillette les manuels, j'ouvre le dico.
Il faut toujours un peu de temps pour que l'inspiration vienne. Que vais-je faire les prochaines séances ? Je travaille sur une image, ou un texte ? De quel vocabulaire auront-ils besoin ? Quelles questions vais-je leur poser pour qu'ils trouvent ce que je veux à la fin ? Ils auront quoi dans leur cahier à la fin de l'heure ? Parfois je sèche longtemps. Souvent, j'ai une idée, je la développe, mais je l'abandonne, trop simple ou trop compliquée. La plupart du temps, j'arrive à poser la trame, et à me mettre à l'ouvrage.
J'aime bien préparer mes cours. Même si la fatigue embue l'esprit, que je préfèrerais regarder des films le soir, à côté de Mister T.
Je déteste corriger, mais ça va, je n'ai pas encore eu trop de copies. (ça sera la semaine prochaine, bouhou). Je ne sais pas quel genre de choses mes élèves sont capables de faire, je suis bien curieuse...
Alors je me dis souvent, le samedi, "mince, ce soir je n'y coupe pas, c'est au bureau jusqu'au dodo" et puis tout de suite après, je me détends en me disant "mais non aujourd'hui c'est samedi, tu as encore un peu de temps" .
J'ai ressorti l'appareil photo. Il faut garder une trace du temps qui passe. Regarder ses enfants avec un regard vrai, prendre le temps de les observer, de les écouter. Gustave penche souvent la tête en arrière et plante ses yeux dans les miens comme s'il me sondait et qu'il en savait plus que moi. Puis il sourit, tape des mains, fait "da" et "tsssppp" avec bulles. Clotilde jacasse à l'envi, prend la pose, dis "attends je vais faire un câlin à Gustave". Mes petits amours...
Bon week-end !