Cette année mon jardin est en friche depuis que
Cette année mon jardin est en friche depuis que j'ai planté in extremis quelques plantes avant d'accoucher. Je vais nous (la nature, et moi-même) laisser reprendre des forces avant un grand nettoyage de printemps. Petit à petit les plantes se décolorent, les branchent ploient sous la pluie, la vigne perd ses feuilles de feu. J'ai simplement poussé celles qui tombaient du cerisier au pied des hortensias pour dégager un peu le sol de la cour; mais d'autres sont tombées et tomberont encore. Lentement, l'arbre se dépouille et on aperçoit, le soir, les lumières des immeubles de l'autre côté des jardins sur lesquelles se découpent les branches minces et grises.
Ma maison, mon petit cocon, nous abrite Gustave et moi, notre relation de chaleur et de lait, et j'aime cette petite vie lente et molle que l'on partage tous les deux, rythmée par les allers et retours à l'école de ma grande fillette. Cette petite vie de rien, faite de repas simples préparés, de puzzles faits sur la table basse, de musique qui joue en fond pendant la sieste...Je savoure cette chance que j'ai que ce soit le papa qui assure l'intendance car je ne sais même pas quels stocks il faudrait renouveler dans les placards...
Mon rôle de mère à temps plein me fait revenir vers des activités oubliées ou mises de côté, que je retrouve avec plaisir. Il y a un peu de lecture, quand les yeux ne sont pas trop fatigués (François Mauriac, cette fois-ci, et après il y aura le prochain Tracy Chevalier sur ma liste), recopier des recettes et découper la petite image qui va bien dans le magazine (si j'avais pensé un jour refaire ça...); feuilleter mes livres de couture et découper un patron (et pester contre Citronille, mais je vous en parlerai plus tard !).
Et l'une de mes activités favorites, découvrir de la musique au hasard des balades sur la toile... Aujourd'hui, je cherchais tout à fait autre chose quand je suis tombée sur les Mottets de Bruckner...et j'ai eu un beau coup de coeur alors c'est ce qui passe au moment où j'écris. Bon, c'est un poil déprimant, je change bientôt (et il pleut encore dehors, faudrait pas se mettre à pleurer !) mais c'est très beau.
Et vous, ce mois de Novembre, il a quelle sonorité ?